vendredi 17 octobre 2008

Des séries qui donnent le cafard

La télévision est censée nous divertir. Mais parfois, les réalisateurs et scénaristes de certaines séries télévisées sont glauques à souhait et nous pousseraient plus facilement au suicide qu’à la réjouissance. Panorama des séries les plus déprimantes, et quelques extraits pour vous donner le cafard pour le reste de la journée.

Morbide. C’est assez bien résumer la série télévisée Six Feet Under. A chaque épisode on nous rappelle que la vie est fragile, qu’on peut mourir à chaque instant, ou pire: prendre le chemin qu’on n’aurait pas dû prendre et le payer jusqu’à ce que tout s’arrête. Tout un programme!
Chaque épisode annonce la couleur (rouge) en commençant par la mort de quelqu’un qui deviendra le "client" de l’entreprise funéraire. Adultes, enfants de 6 ans et même bébés: tout le monde, dans cette série, est susceptible de passer l’arme à gauche.
Six feet under n’est déjà pas une série où on voit la vie en rose. Mais les six dernières minutes de l’épisode final sont quelques unes des plus tristes de l’histoire des séries.
Pierre Sérisier, journaliste auteur du blog Le Monde des séries, aime beaucoup cet extrait: "Celui qui réussit à voir ces six dernières minutes sans pleurer est vraiment très fort."




Breaking bad n’est pas mal non plus pour déprimer. Un professeur de physique-chimie dont la femme est enceinte et dont le fils est handicapé apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable des poumons. La situation initiale est bien assez lugubre. Les scénaristes, eux, ont considéré que ça n’était pas suffisant. Ajoutez un peu de trafic de drogue opéré par le personnage principal. Tout cela pour continuer à subvenir aux besoins de sa famille une fois enterré.
Pierre Sérisier s'enthousiasme: "Ce n’est même pas l’histoire qui est déprimante, mais la vision que la série donne d’une Amérique moyenne blanche qui va voter dans trois semaines. C’est très proche de la réalité, absolument pas enjolivé. Ça a un côté presque documentaire."


Californication raconte la vie d’un écrivain qui ne sait plus écrire. Divorcé, drogué et obsédé par les femmes, ce romancier pourrait alimenter à lui tout seul le site "Vie de merde".
Pierre Sérisier commente: "Cette série se veut drôle mais elle est très grinçante et toujours à moitié triste. Le personnage de Duchovny est particulièrement déprimé."


La série The Wire a été créée par un ancien journaliste du Baltimore Sun, David Simon.
Elle relate les affaires policières à Baltimore. Tout y est noir: ville sombre, personnages lugubres, drogue, misère. Ce plongeon dans la guerre entre les délinquants et les policiers ne laisse pas indemne.

Vous serez prévenus, le visionnage de ces séries peut empirer votre cafard. Dans le meilleur des cas, vous pourrez vous rendre compte que certains ont des vies encore plus déprimantes que la vôtre!

Audrey Halford


2 commentaires:

Hans Killed Wildcat a dit…

the wire rend ta vie carrément plus cool nigga, à condition qu'omar n'arrive pas trop vite au coin de la rue. on ne peut pas dire que c'est déprimant, et cela même si le "tous des pourris" s'applique ici parfaitement. C'est un peu comme une étude sociologique.

Julien a dit…

J'suis pas du tout d'accord pour Californication. C'est une série drôle qui est à deux mille lieues de donner le cafard.