vendredi 17 octobre 2008

Quand le Crous fait sploutch

C'est la crise et désormais, tout est crise. Votre maison, votre voiture, vos toilettes, vos cheveux, et bien sûr votre estomac. Récession nerveuse vous propose une adresse gastronomique de goût, pour se mettre tout de suite dans l'ambiance qui nous attend dans les deux ans à venir.

Bienvenue au restaurant universitaire de la rue Gauthier Châtillon à Lille! Une invitation au voyage des papilles, pour tous (un peu de démocratie que diable). Dans un cadre des plus charmants (très sûrement inspiré des couloirs de la mort américains), vous découvrirez la nourriture pas chère de la crise. A 2,85€ le repas, sortez les cotillons, et les langues de belles mères.

A l'entrée, une sympathique odeur de gras chatouille les narines du visiteur gourmand. Trop miam. La lumière n'est pas tamisée mais la décoration est vraiment au top. Le carrelage du sol caresse l'oeil des fous de design. Au mur de belles affiches se déclinent sur le thème "manger, c'est bien."Le R.U. ne serait-il pas devenu THE place to be ???

"J'ai cru que c'était des salsifis panés
."
Dans l'assiette, en tous cas c'est la fête! Des croquettes de pommes de terre, du chou vapeur, et ... du roti de porc en sauce. Elodie, l'une des jolies contributrices de ce blog s'est fait avoir sur les croquettes. " J'ai cru que c'était des salsifis panés." De quoi se plaint-elle? Au goût, les croquettes pourraient tout aussi bien être des salsifis. Impossible de faire la différence.











A quelques fourchettes d'Elodie, Mohammed, prof de maths à Douai et "Colombo" prof d'économie et de gestion à Villeneuve d'Asque, deux mangeurs réguliers du R.U., apprécient son côté pratique. Sur la table un numéro de Lille Plus. Les deux hommes se sentent obligés à l'arrivée de l'auteure de cet article d'évoquer un article sur le Viagra. "Grâce au Viagra, les hommes recommencent à fréquenter les prostituées".

Etudiants, ils avaient pris l'habitude de venir au R.U., ils ont continué. Pas forcément une question de goût. Qu'on lui demande si c'est bon, Mohammed répond en faisant la moue. "Ça va..." Colombo prend le relais : " Parfois, les dames du personnel mettent des tenues du pays du plat cuisiné. Pour Haloween, elles se déguisent aussi. Ca change un peu de la morosité."

Cela est juste et bon. La meilleure chose du R.U., c'est son personnel. Autant le dire franco : on est tous fou amoureux d'Evelyne. Elle tient la caisse, et voit passer des centaines d'étudiants par jour. Pourtant elle a l'élégance de vous appeller par votre prénom, de toujours sourire. On est plutôt contents de se dire qu'on va passer 2 ans tous les midi avec Evelyne. Vive la crise!

Renée Greusard

Vidéo: les étudiants en commerce face à la crise

La crise financière nous a frappés en plein fouet. Et ensuite? La récession, le chômage, l’inflation… La vie n’est plus très rose.

Les étudiants de l’Ecole supérieure de commerce (ESC) de Lille paraissent touchés de plein fouet par cette crise. Alors, inquiétude ou espoir?



Shi Yu

Le top ten des villes françaises déprimantes

Petit topo (humoristique, don't panic) sur 10 villes de France qui donnent le cafard.

Agrandir le plan pour y voir plus clair



Elodie Forêt

Vidéo: ESJ, dans l'enfer de la morgue

Vous ne le saviez peut-être pas, mais les bâtiments de l'ESJ abritaient autrefois la faculté de médecine et de physique-chimie. Et qui dit médecine dit Institut médico-légal. Plongée macabre dans un lieu peuplé de spectres.

C'est en 1981 que l'ESJ s'est installée rue Gauthier-de-Châtillon. Si depuis près de 30 ans, d'innocents journalistes sont passés sur les bancs de ses amphis, n'oublions pas que d'autres étudiants ont auparavant discuté chirurgie et dissection dans ces mêmes lieux. Voici un document rare. R.I.P.




Plusieurs légendes entourent l'installation de l'ESJ dans ces lieux maudits. On raconte ainsi que quelques ouvriers un peu trop curieux ne seraient jamais revenus d'une visite dans les caves de l'école. Aujourd'hui, ils sont peu nombreux ceux qui acceptent de témoigner sur les esprits qui hantent les locaux. Mohammed, responsable technique TV, est l'un d'eux.




Si par malheur il arrivait que vous passiez en cet endroit, évitez l'arrière-cour et ses fantômes. Ils sont vraiment pas là pour déconner...

Alexis Hache

Eux aussi connaissent la crise

Rassurez-vous, il n’y a pas que vos portefeuilles qui soient touchés par la crise. Plusieurs personnalités publiques sont, elles aussi, touchées par une autre forme de récession. Petite sélection de quelques-unes de ces personnalités qui n’ont vraiment pas la cote en ce moment.

John McCain : passera, passera pas?
Le 4 novembre prochain, le sort du candidat républicain à la présidentielle américaine sera scellé… s’il ne l’est déjà. Agressif, plutôt nerveux au cours du débat télévisé qui l’opposait à son concurrent démocrate, Barack Obama, cette semaine, le vétéran est toujours dévancé dans les sondages par ce dernier, jugé plus convaincant, notamment sur la question de la crise financière. Un retard qui ne rassure guère son parti encore moins certains analystes politiques pour qui tout s’est joué au cours de ce troisième débat télévisé entre les deux hommes. Il aurait donc… déjà perdu. La faute à la crise... face à laquelle ses propositions ne sont pas très claires.


Bernard Accoyer : à cours d’inspiration
Le plan du président de l’Assemblé nationale pour surmonter la crise financière et doper l’économie, après avoir déclenché un tollé dans la classe politique a été totalement exclu par le président Nicolas Sarkozy qui l’a qualifié d’"absurde". Ce plan prévoyait une amnistie fiscale pour les Français qui rapatrieraient leurs capitaux pour souscrire à un grand emprunt d’Etat. Hors de question pour Nicolas Sarkozy!



Robert Mugabé : même pas peur
Le moins que l’on puisse dire du président zimbabwéen, c’est qu’il ne craint pas les sanctions. Alors que les Etats-Unis et l’Union européenne menacent de prendre de nouvelles sanctions à son encontre, le chef de l’Etat zimbabwéen ne semble pas vouloir revenir sur sa décision.
En cause : l’accord de partage du pouvoir, laborieusement obtenu le 15 septembre dernier par Thabo Mbéki, l’ancien président sud-africain, qu’il a mis à mal le 11 octobre. Intérieur, défense, économie… l’octogénaire président a attribué à ses proches l’ensemble des ministères-clés, ne laissant à l’opposition, qui avait pourtant remporté les élections législatives, que des postes secondaires. Cette opposition, menée par Morgan Tsvangirai, devenu Premier ministre, menace de se retirer des négociations s’il ne revient pas sur sa décision. Ce que Robert Mugabe n’a ni l’habitude ni la volonté de faire.


Christophe Hondelatte : doit faire peau neuve
Depuis le 5 septembre, Christophe Hondelatte anime "Vendredi, si ça me dit !", une émission culturelle populaire qui cherche à répondre à des questions simples : les livres à lire, les films à voir, les expositions à visiter, les disques classiques à écouter… sur France 2. Un programme qui n’a toujours pas convaincu les télespectateurs. Ce qui a conduit Eric Stemmelen, directeur des programmes de la deuxième chaîne de télévision française, à affirmer qu'il fallait « changer une partie des chroniqueurs de l'émission et installer une dynamique entre eux, avec de l'enthousiasme ». A bon entendeur...

Marilyne Claire

Des séries qui donnent le cafard

La télévision est censée nous divertir. Mais parfois, les réalisateurs et scénaristes de certaines séries télévisées sont glauques à souhait et nous pousseraient plus facilement au suicide qu’à la réjouissance. Panorama des séries les plus déprimantes, et quelques extraits pour vous donner le cafard pour le reste de la journée.

Morbide. C’est assez bien résumer la série télévisée Six Feet Under. A chaque épisode on nous rappelle que la vie est fragile, qu’on peut mourir à chaque instant, ou pire: prendre le chemin qu’on n’aurait pas dû prendre et le payer jusqu’à ce que tout s’arrête. Tout un programme!
Chaque épisode annonce la couleur (rouge) en commençant par la mort de quelqu’un qui deviendra le "client" de l’entreprise funéraire. Adultes, enfants de 6 ans et même bébés: tout le monde, dans cette série, est susceptible de passer l’arme à gauche.
Six feet under n’est déjà pas une série où on voit la vie en rose. Mais les six dernières minutes de l’épisode final sont quelques unes des plus tristes de l’histoire des séries.
Pierre Sérisier, journaliste auteur du blog Le Monde des séries, aime beaucoup cet extrait: "Celui qui réussit à voir ces six dernières minutes sans pleurer est vraiment très fort."




Breaking bad n’est pas mal non plus pour déprimer. Un professeur de physique-chimie dont la femme est enceinte et dont le fils est handicapé apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable des poumons. La situation initiale est bien assez lugubre. Les scénaristes, eux, ont considéré que ça n’était pas suffisant. Ajoutez un peu de trafic de drogue opéré par le personnage principal. Tout cela pour continuer à subvenir aux besoins de sa famille une fois enterré.
Pierre Sérisier s'enthousiasme: "Ce n’est même pas l’histoire qui est déprimante, mais la vision que la série donne d’une Amérique moyenne blanche qui va voter dans trois semaines. C’est très proche de la réalité, absolument pas enjolivé. Ça a un côté presque documentaire."


Californication raconte la vie d’un écrivain qui ne sait plus écrire. Divorcé, drogué et obsédé par les femmes, ce romancier pourrait alimenter à lui tout seul le site "Vie de merde".
Pierre Sérisier commente: "Cette série se veut drôle mais elle est très grinçante et toujours à moitié triste. Le personnage de Duchovny est particulièrement déprimé."


La série The Wire a été créée par un ancien journaliste du Baltimore Sun, David Simon.
Elle relate les affaires policières à Baltimore. Tout y est noir: ville sombre, personnages lugubres, drogue, misère. Ce plongeon dans la guerre entre les délinquants et les policiers ne laisse pas indemne.

Vous serez prévenus, le visionnage de ces séries peut empirer votre cafard. Dans le meilleur des cas, vous pourrez vous rendre compte que certains ont des vies encore plus déprimantes que la vôtre!

Audrey Halford


Crève de comptoir













Et dans
les cafés lillois, que pense-t-on de la crise? Chose inhabituelle, ce matin, rares étaient les clients accoudés aux zincs de la ville. La petite mousse de dix heures est pourtant l'occasion de discussions éclairées sur la crise, la précarité, le chômage, le froid, l'ennui... Alors, déprime-t-on aussi dans les bars? Réponses sonores en compagnie de Moktar, Thierry, Charles, et les autres.



Rémi et Charles, attablés aux Trois Brasseurs près de la gare Lille Flandres, constatent que la crise affecte déjà les commerçants. Sauf les "opticiens et les coiffeurs". Etrange.
Ecoutez leur témoignage

Moktar, commerçant à la retraite, boit son café rue du Molinel. Il se désole de l'état du monde, de la disparition de la justice sociale, et de la baisse du pouvoir d'achat.
Ecoutez-le


Ce qui ne l'empêche pas de jouer au Tiercé... Ecoutez-le se justifier.


A deux pas de là, devant le Floreal, Christophe et Thierry, deux employés de la SNCF, fument une cigarette et grattent des Astro.





Même s'ils s'estiment épargnés par la crise, ils ont décidé de revoir à la baisse leur budget loisir. Ecoutez leur témoignage.




Accoudé au comptoir d'un bar rue Inkerman, Marc ne s'est pas laissé prendre en photo: il est "en service". Ce qui ne l'empêche pas de boire un demi. Pour lui, rien ne va plus. Inflation rampante, baisse des salaires... On peut même plus acheter de jeux vidéos! Ecoutez-le.


Malik, fonctionnaire, n'est pas trop inquiet pour lui. Il pense que les plus précaires vont être affectés durement par cette crise. Ecoutez-le.




Ecoutez aussi son bon mot sur les banquiers.


Isabelle Hanne

Shopping anti-déprime

Au bout d'un moment, y en a marre! Arrêtons de bougonner, l'oeil triste et le teint cireux. Pour retrouver le moral, rien de tel qu'un petit après-midi de shopping.
Au sommaire, quatre achats anti-dépressifs...

Lapins blancs, idées noires


Ils sont petits, mignons, vulnérables. Mais sous des dehors innocents, ils n'ont qu'une obsession: mettre fin à leurs jours. Ces lapins suicidaires sont les héros d'Andy Riley, un dessinateur britannique à l'humour sombre.

Les rongeurs d'aujourd'hui n'ont plus rien de sympathique. Ils sont devenus des kamikazes féroces, prêts à déployer des trésors d'imagination pour se supprimer.

En quête d'une mort par écrasement, crémation, décapitation voire carrément dissolution, leur héros pourrait être Kenny, le personnage de South Park, plusieurs fois trucidé pour les besoins du dessin animé.

Ces neurasthéniques à longues pattes sont en tout cas d'un stoïcisme exemplaire face à la grande faucheuse. Il faut les voir lisant tranquillement ou jetant un oeil distrait à leur montre avant qu'ils ne soient fauchés par un bobsleigh ou écrasés par un stalactite branlant.

D'après leur fan club sur facebook, les suicides à l'aide de cotons-tiges seraient par ailleurs en augmentation (+193%) depuis la parution du Book of Bunnies Suicides, best-seller d'Andy Riley. Les suicides de lapins européens auraient également augmenté de 372%. Des informations que Récession nerveuse n'a pu vérifier mais qui posent la question de l'intégration des rongeurs dans la société actuelle.

Trop souvent livrés à eux-mêmes en pleine nature, loin de toute civilisation, ils n'ont pu extérioriser leur angoisse que par le biais d'une sexualité débridée (voir leur taux de fécondité), dont ils assument mal aujourd'hui les conséquences. Si l'on ne peut que se réjouir de ce retour à la moralité, les prises de conscience tardives et les suicides tragiques qui en résultent ne peuvent que bouleverser une communauté humaine, elle aussi, coupable.

C'est dans ce contexte tragique que Récession nerveuse a tenu à vous présenter quelques unes de ces tentatives déséspérées. Des images qui peuvent heurter.


Pauline Froissart

Mourir en ligne ou mourir tranquille, il faut choisir


Trouver le repos, être en paix, accéder à la vie éternelle... c'était le bon vieux temps. Finie la mort d'antan, aujourd'hui on ne disparaît plus de la circulation une fois mort, on survit... virtuellement.
Autant éviter de mourir quand on s'est fait connaître sur le web. Avoir un compte Facebook, c'est très tendance quand on est en vie mais carrément cauchemardesque une fois mort. A quoi bon bichonner son wall si c'est pour se le faire pourrir de messages de condoléances, à peine le décès prononcé? Un des étudiants français assassiné à Londres cet été en a fait les frais. La pratique est franchement déloyale quand le destinataire ne peut plus faire le ménage sur sa page.

A voir les messages d'adieu laissés sur les groupes de fans de Guillaume Depardieu, on se dit qu'il a échappé au pire (enfin presque) en fermant sa page facebook.

Il se sera épargné:
- Les paroles de fans dépressifs:
"Je suis attristé par cette horrible nouvelle...Pour moi, c'était un grand acteur et surtout un mec sensible vivant dans un monde gorgé d'injustices... Tu vas nous manqué...PAIX A TON AME...et MERCI pour ton courage démontré tout au long de ta vie...."
- Les paroles de poètes:
"Une personne tres talentueuse c'est en allé...."(sic)
- Et les messages qui n'ont rien à voir:
"Et en plus il était beau, pas seulement un bon acteur, mais aussi beau, intéressant, charmant "

Morituri te salutant

Que les futurs défunts n'espèrent pas trouver plus de tranquillité sur Myspace, ils seraient vite déçus, car sachez-le, le spiritisme est bel et bien dépassé. Plus besoin d'une voyante aux yeux révulsés pour communiquer avec les morts, Internet s'en charge.

Mydeathspace recense toutes les personnes mortes qui possédaient une page Myspace. A chacune d'elle correspond une photo, un article et l'adresse de sa page.

Ce projet, certes un peu macabre, permet de surfer sur les myspace des trépassés. On pourrait s'attendre à ce que ces pages soient fermées où laissées à l'abandon, mais en réalité elles regorgent de messages récents, tous adressés directement aux défunts. Pas sûr qu'ils aient l'ADSL là où ils sont, mais qu'importe. Les suicidés aussi sont poursuivis. Trad n'est plus là pour donner son avis mais les messages fleurissent tout de même sur son Myspace. Pas moyen d'échapper à ceux de sa femme.
On n'est plus tranquille nulle part.

(Un retour à la tradition s'impose)

Anne Dory

Photo © Flickr / Beauteous Babe

Visages de galériens : Lille Beggars

Lorsque l'on marche dans les rues de Lille, difficile de faire plus de... trente mètres sans croiser une personne qui fait la manche.

Notre blog s'attaquant au thème de la récession nerveuse, la parole des mendiants (non, le terme n'est plus à la mode, mais le fait est qu'ils ne sont pas tous "sdf", comme on le répète à tout bout de champ) devait trouver sa place.

Pour parler de leur revenu, en contexte de récession. Mais dans les faits, ils préfèrent parler de tout le reste.

Ici, le diaporama en grand.


People depression way of life

Chez le people la dépression ressemble parfois à un art de vivre. Palmarès des 5 meilleures stars moroses.

Virginia Woolf . Tendance: old style
En 1941 la madame s'est suicidée en se jetant dans une rivière. On se demande juste pourquoi elle ne l'a pas fait plus tôt! Récapitulatif. A 14 ans sa mère meurt: première dépression d'une longue série, ponctuée d'internements. En 1904, elle a 22 ans et son père meurt d'un cancer. 1906: c'est au tour de son demi-frère Thoby de mourir d'une fièvre typhoïde. Si on ajoute à tout ça, les abus sexuels que lui a infligés son demi-frère George... C'est pas la fête.

Droopy. Tendance: chien las.
Fils de Tex avery, Droopy a l'oeil maussade du déprimé. Peut-être pas content de son look. Cette coupe d'herbe teinte en orange, et négligemment posée sur le scalp d'abord. Ces oreilles longues comme des sexes d'éléphants ensuite. Cette petitesse enfin. Mais Droopy garde une force vitale en lui. S'il a l'air triste dehors, il n'est peut être pas si triste dedans.


Amy Winehouse. Tendance meilleur espoir du moment.
A 25 ans, Amy est alcoolique. Son mari est en prison et elle porte sur elle tout le poids du monde, cachée dans une choucroute de cheveux noirs ébènes. Depuis peu elle serait devenue cocaïnomane, après la blague d'un ami qui aurait caché de la poudre blanche dans... sa machine à barbe à papa. C'est con. En attendant Amy a de la marge avant de rattraper la référence du style, Janis Joplin, décédée à 27 ans d'une overdose d'héroïne.


Laure Manaudou. Tendance adolescence.
Rien ne va plus pour Laure. Après avoir quitté son mentor Philippe Lucas, pour son boyfriend italien, elle s'est tapée la honte aux J.O. de Pékin en emportant... rien. En plus un bon million de personnes l'a vue à poil sur Internet. C'est aussi con.

Kurt Cobain, Janis Joplin, Jimmy Hendrix ou Guillaume Depardieu. Tendance morts.
Ah Kurt... Comme le Montblanc les gens l'appellent l'idole des jeunes. Son groupe de grunge, Nirvana, est mythique: tant d'adolescents ont appris l'intro de "come as you are", sans jamais pouvoir jouer la suite.

Devinette! Quel est le point commun entre Kurt, Jimmy et Janis? Tous morts à 27 ans. C'est peut être la règle la plus sûre pour les peoples. Mourir avant 40 ans, c'est le must pour atteindre la postérité. Exemple récent avec Guillaume Depardieu, mort à 37 ans (décidément c'est quoi le délire avec le chiffre 7???) d'une pneumonie foudroyante et encensé par toute la presse française. Avec la mort c'est donnant-donnant.

Ou pas. Prenez le contre-exemple de Pascal Sevran ou Carlos, morts et vite oubliés.... Morts pour rien. Ça aussi c'est con...

Renée Greusard

La crise économique alarme le Secours Populaire


Depuis les années 70, le Secours Populaire est aux premières loges pour témoigner de l'approche de la crise économique. Dans cet organisme, l'inquiétude grandit à mesure que l'hiver se profile.

"Qui dit crise dit chômage et qui dit chômage dit futurs bénéficiaires de l’aide alimentaire." Cette déclaration alarmiste de Jean-Louis Callens, président du Secours Populaire du Nord, plante immédiatement le décor.

Dans le Nord, le Secours Populaire vient en aide à environ 45 000 familles et 6 000 personnes seules. Ses dirigeants se disent "préoccupés par la situation actuelle". D’après leurs estimations, le nombre de bénéficiaires devrait largement augmenter cet hiver, tandis que le montant des dons, lui, ne cesse de diminuer. "Le potentiel de donateurs est en danger, on a donc plus de besoins et moins de moyens", déplore Jean-Louis Callens.

Entre les coupures d’eau, d’électricité, de gaz, et les besoins alimentaires qui se profilent cet hiver, le Secours Populaire va devoir renflouer les caisses. "Nous allons multiplier nos manifestations pour récolter des fonds. Les gens offrent plus facilement 10 euros contre un repas qu’un chèque de 50 euros." L’autre solution serait de solliciter davantage les collectivités locales. Le seul problème, c’est que ces dernières ont récemment réduit leurs subventions.

Il y a un mois, l’Union européenne avait annoncé que l’aide alimentaire aux associations observerait une hausse de 54 % à partir de 2009. Malheureusement, la joie de Jean-Louis Callens a été de courte durée. "La crise s’est présentée aussitôt. L’augmentation sera donc enfouie rapidement et ne suffira pas à satisafaire tous les besoins de nos bénéficaires."

Un nouveau public

Depuis toujours, les jeunes viennent demander de l’aide au Secours Populaire, lorsqu’ils sont sans emploi ou gagnent très peu d’argent. Mais depuis fin 2007, le président régional a remarqué qu’un nouveau public fréquentait de plus en plus les associations d’aide alimentaire. "Avec le phénomène qu’on appelle le "papy-boom", les personnes âgées ont vu leur pension réduire considérablement."

Environ cent bénévoles du Secours Populaire doivent se réunir vendredi soir pour analyser la situation et tenter de trouver des solutions pour faire face aux difficultés auxquelles ils seront confrontés dès cet hiver.

Audrey Halford

jeudi 16 octobre 2008

Vidéo: Ces retraités qui battent le pavé, super motivés!

Des retraités qui battent le pavé en scandant "On n'est pas fatigué" ou "Motivés, motivés", c'est plutôt insolite. Cet après-midi, ils étaient plus de 600 à manifester à Lille pour réclamer une hausse immédiate de leurs pensions.

Après notre portfolio, visionnez la vidéo de Récession nerveuse, dans laquelle des retraités témoignent. Jacqueline Bellanger subit avec amertume l'augmentation du coût de la vie: "Les impôts locaux, le gaz, l'électricité, l'eau, tout augmente sauf les retraites !" Régis Bigard, lui, ne mâche pas ses mots: "Nous réclamons tout de suite une augmentation des pensions de 200 euros. Et une retraite au minimum du Smic".


Crise du pouvoir d’achat : les Lillois décèdent timidement



Le Nord Pas-de-Calais a beau jouir du meilleur rapport qualité prix du pays en termes d’offre funéraire, ses habitants n’en ont pas moins la décence – vis-à-vis de leur proches, de mourir « pas cher » : avec 42% de crémations contre une moyenne nationale de 28%, les membres de la communauté urbaine de Lille privilégient la formule d’obsèques la plus économique. Mieux, la crise bancaire éveillant la crainte d’une baisse aggravée du pouvoir d’achat, ils mettent la pédale douce sur les décès.

Deux cent morts de moins au CHR de Lille qu’à la même période l’an dernier : voilà qui ne va pas arranger les affaires de Lemière et Fils. La secrétaire de cette société de pompes funèbres implantée dans le quartier de Lille-Caulier a vaguement l’air de porter le poids du monde sur ses épaules. "Les gens, en ce moment, lorsqu’il s’agit de payer la facture... Pfff… " L’employée s’effondre littéralement: "Nos clients sont à un euro près!"

"Le passage à la monnaie unique nous avait déjà fait beaucoup de tort" , commente, à quelques pâtés de maisons de distance, l’assistante de son concurrent le plus proche. "Mais les devis par téléphone se multiplient, ce qui prouve bien à quel point les budgets se resserrent", poursuit la professionnelle.

Une vigilance quotidiennement observée par Michel Kawnick, qui reçoit chaque jour une trentaine d’appels de familles sur le point de faire appel aux services des pompes funèbres: "En 1992, seuls 2% des particuliers recouraient à un devis avant de s’engager auprès d’une société. Aujourd’hui , 60% d’entre eux procèdent à deux devis, à titre comparatif", constate le président fondateur de l’Association française d’information funéraire (Afif). "Il y a de moins en moins de tabous du côté du commerce funéraire… Les gens osent aborder les questions d’argent, parce qu’ils sont mieux informés et qu’ils savent qu’il y a eu de véritables scandales." Rassurez-vous, donc, mourir pas cher reste possible. Le site de l’Afif donne sur ce point quelques petites astuces. Avis aux amateurs.

Caroline Heurtault

(© Flickr/Creative Commons/ Eqqman)

Face à la crise, la méthode Coué?

"Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux." Chaque matin en se réveillant et chaque soir en se couchant, Antoine Onnis répète cette phrase. La méthode Coué, il y est accro et il a même contribué à son retour en France. Auteur d' Autosuggestion consciente selon Émile Coué aux Editions Quintessence, il organise des conférences pour "changer la vie" des gens.

Comment avez-vous découvert la méthode Coué?
Par hasard. A un moment de ma vie, j'ai touché le fond à cause d'un dépôt de bilan. J'ai tout essayé, y compris la méthode Coué et j'ai obtenu de très bons résultats. Je me suis rendu en Suisse allemande où j'ai rencontré Karl Nottëger, appellé aussi le Coué numéro 2. Cela faisait soixante ans qu'il pratiquait avec des résultats extraordinaires. En France, personne ne faisait ça alors je me suis lancé, à mon domicile, avec des amis, de la famille. Aujourd'hui je fais des conférences en France, en Suisse romande. J'ai mis le petit doigt dedans et je suis rentré tout entier!

Qu'est-ce que la méthode Coué?
C'est de l'autoprogrammation. On programme soi-même un but personnel ou professionnel. C'est de l'autohypnose sans tierce personne en quelque sorte.

Comment la pratique-t-on?
On fait en sorte que le conscient s'éclipse. On procède à une respiration ventrale, on se calme par une relaxation profonde. On s'imagine dans un endroit imaginaire ou un endroit agréable où l'on a vécu. Ensuite, on fait passer le message de notre désir par des images mentales et on y met le plus de détails possibles. On se voit comme si c'était vrai, comme on voudrait être. On termine par quelques suggestions qui marquent une progressivité, comme "je vais de mieux en mieux". On martèle à haute voix: "mon problème doit disparaître, il doit disparaître." En conférence, 300 personnes prononcent en même temps "ça passe, ça passe" rapidement, pour que le doute ne puisse nous envahir. Tout cela se pratique les yeux fermés.

A quoi ça sert?
Il y a deux types de problèmes, le problème réel et celui qu'on se met dans la tête et qui se rajoute au problème. Avec la méthode Coué, on fait disparaître toute la partie psychique qu'on s'est mis dans la tête. En pratiquant, on va de mieux en mieux. Moi, je suis en parfaite santé, heureux. Ni le froid, ni la pluie ne me perturbent.

Propos recueillis par Pauline Froissart

Portfolio: "La retraite... c'est bon pour le moral."

Jeudi 16 octobre, les retraités étaient dans la rue pour défendre leur pouvoir d'achat. Ils dénoncent une trop faible augmentation des retraites (1,1 % au 1er janvier et 0,8 % au 1er septembre) qui ne compense pas la hausse des prix (3,6% sur un an). Revendications en images.

Voir le diaporama en grand.

Le 17 octobre : tous unis contre la misère

La misère se manifeste tous les jours, sous différentes formes. Mais une fois par an, le 17 octobre, la journée mondiale du refus de la misère est l’occasion de se rassembler contre ce fléau déprimant. La solidarité comme anti-dépresseur : pourquoi pas ?

Le Secours Populaire, ATD Quart Monde (dont le fondateur, le Père Joseph Wresinski, est à l’origine de cette journée mondiale) et Amnesty International participent à la création d’un réseau de lutte contre l’exclusion durant toute l’année à Lille. Une semaine contre la misère est donc organisée du 13 au 20 octobre dans la ville nordiste. Une exposition intitulée "Quand le refus de la misère passe par l’art" se tient dans le grand hall de l’Hôtel de ville. Les photos et poteries de personnes vivant dans des quartiers dits "défavorisés" sont présentées.

"Des habitants de Fives ont réalisé, avec l’association Couleurs d’empreinte, une fresque très colorée sur leur quartier pour montrer qu’ils ne sont pas tous les jours malheureux dans ce secteur souvent considéré comme pauvre et insalubre", explique Maxime Tabacchi, du service Action Sociale et Insertion de la ville de Lille.

"Le but n’est pas de lutter au quotidien contre la misère mais de l’éradiquer", précise Maxime Tabacchi. Il poursuit : "Nous voulons rendre leur fierté aux personnes qui sont dans la misère. Les ateliers artistiques leur ont notamment permis de faire mentir les clichés qui les présentent comme des “assistés“ ou des “incapables“."

De nombreuses manifestations, en particulier des débats sur les droits de tous, ont lieu cette semaine dans chaque quartier de Lille. Mais sur fond de crise, les Lillois sont bien plus préoccupés par l’inflation. "Les questions des familles portent surtout sur l’inquiétude face à la hausse des prix, la peur de ne pas pouvoir nourrir leurs enfants convenablement. L’alimentation représente 30 à 40 % du budget de ces ménages, et les produits “premier prix“ qu’ils achètent principalement sont ceux qui ont le plus augmenté", relate Maxime Tabacchi.

"Lutter" contre la misère et l’exclusion en débattant pendant toute une journée, c’est bien. Mais il ne faut pas oublier que ces problèmes sont présents chaque jour en France. Plus de 7 millions de Français vivent encore en dessous du seuil de pauvreté.

Audrey Halford

Quatre minutes pour comprendre la crise

A la une de tous les journaux, à la radio où à la télévision: la crise est vraiment partout.
Mais certains n’ont toujours pas assimilé les mécanismes de cet effondrement financier et économique.
Pour les retardataires, Serge Macé, maître de conférence et enseignant chercheur à la faculté d’économie de Lille reprend tout depuis le début. Youpi.


La crise en quatre minutes

Propos receuillis par Julie Rosselin

VDM, la vie en merde


Les Robins des bois ne sont plus seuls à penser "Ma vie c'est de la merde et je l'échangerais bien contre celle du roi du Maroc". Chaque jour ils sont en moyenne 260 000 internautes, à utiliser le site de Vie De Merde comme cahier de doléances.

Chaque internaute y va de sa petite tranche de vie merdique. Dans ce rendez-vous de la loose, les règles sont simples. Une anecdote siglée VDM (comprendre Vie De Merde en filigrane) commence toujours par "Aujourd'hui" et finit toujours par "VDM".

Exemple glané sur le site : "Aujourd'hui, je rentre du boulot crevé et affamé. Sur la table, le bol de soupe que mon fils de 2 ans n'a pas terminé. Ni une ni deux, je dévore le reste en 2 cuillerées. Ma femme qui vient de le coucher me dit que le petit a la gastro et qu'il a tout vomi dans son bol. Je me sens pas bien... VDM"


En ces temps de " Ça ne va pas du tout, partout c'est la crise",VDM pourrait prendre du gallon. C'est qu'on ne rit plus : il s'agit de trouver un lieu cathartique pour le Français moyen déprimé par le prix de la baguette. Pourtant... Julien Azarian, l'un des managers du site (très exactement "community manager") ne note pour l'instant pas de changement de contenu.

Ecoutez le

Reste que depuis 3 jours le site a dépassé la barre des 300 000 visisteurs quotidiens. L'effet de la Crise?! Ou comment le fruit d'un délire entre potes pourrait prendre plus d'importance. Car, à la base Vie de Merde c'est une blague de jeunes (moyenne d'âge 22 ans) qui aimaient se raconter leur petites misères sur un canal web de discussion, en les ponctuant du fameux Vie De Merde. En janvier 2008 ils décident de créer un micro blog. Pour " garder en mémoire toutes les annecdotes, pouvoir les relire plus tard et en rire", explique Julien. "Au bout d'une semaine le site avait déjà été visité par une centaine de personnes, au bout d'un mois on était déjà à 10 000 visiteurs."

L'occasion pour certains internautes de se rendre célèbres. Chaque anecdote pouvant être soumise au vote des visiteurs, il existe même un "top" et un "flop" des VDM. "Le top permet de voir quels sont les sujets sur lesquels les gens compatissent le plus." Verdict?

Ecoutez le encore

Julien voit passer les anecdotes par milliers. C'est bien simple le site reçoit entre 1000 et 1500 petites histoires par jour, pour n'en valider qu'entre 1 et 2%. De quoi baliser.

Ecoutez le encore et encore

Mais les pires vies de merde restent peut être celles qu'on ne voit pas sur le site. Celles qui ne sont pas drôles. Celles qui ne passent pas la frontière de la modération. Celles qui sont juste ... tristes, donc impubliables.


Pour ceux qui ont eu l'honneur (?) d'être publiés sur VDM, le jour de gloire est peut être arrivé. C'est peut être même aujourd'hui. Les éditions Michel Lafon sortent ... Vie De Merde. Un jubilé des 850 meilleures VDM du site depuis sa création.

Renée Greusard

Dépressifs de tous les pays, suicidez-vous!

Vous, là. Ouais, vous là-bas. C'est à vous que je parle. Vous tirez une de ces tronches! Ah la la, vous, ça va vraiment pas.
Sachez-le, vous n'êtes pas seul à déprimer ainsi. Sur la toile en tout cas, nombre de sites et blogs traitent de la dépression. Entre complaisance et humour grinçant, florilège non-exhaustif des sites sur la déprime. Et sur les sites qui dépriment.



Dépressifs et déprimants
On vous épargnera les milliers de skyblogs d’ados pro-anas et gothiques qui viennent de se faire plaquer et qui, forcément, écrivent des poèmes. Enfin quand même, juste pour le fun, allez faire un tour sur " Déprime land, poèmes d’un gars ". Extrait choisi d'une des oeuvres de ce "gars" passablement en peine:
"Encore un jour sans aucune motivation / Ma vie est détruite par cette malédiction / (...) Maintenant j'attends ma dernière heure / Je pleure toutes les larmes de mon corps / En pensant que je ne peux éviter ce triste sort / Je vais mourir mais ma vie n'as plus aucun sens / Plus personne ne m'attache d'importance / C'est une des pires morts que l'on puisse imaginer / J'en souffre énormément vous l'auriez devinez (sic)". Poilant.

Dans le même registre, "J’écris ton nom… Dépression" est le témoignage avenant "d’un idéaliste contrarié par la réalité". Des posts aux titres aussi engageants que "le tunnel", "simple déprime ou dépression profonde ?", ou "la vie est relativement injuste", et un à propos qui donne vraiment envie d’en lire plus: "J’ai créé ce blog dans le but de vous faire partager mon voyage au coeur de la dépression."

Un peu de second degré
Despair, Inc. est un site de vente en ligne entièrement dédié aux dépréssifs, suicidaires, alcoolos et autres chômeurs de longue durée dotés d'un brin d'auto-dérision. Vous y trouverez, entre autres, des calendriers, "Les Démotivants" (The Demotivators), des affiches et des fringues, avec la "Collection Désespérée" (Despair Wear) aux slogans cocasses ("N'aie pas peur, je suis juste derrière toi (et tu me sers de bouclier))". En guest, la tasse du pessimiste (The Pessimist's mug) "qui donne un goût encore plus amer à toutes vos boissons". Sur la tasse, ce message: "Ce récipient est dorénavant à moitié-vide". Sympa.

Dites-le avec un logiciel! Drôlissime et pratique, cet outil, créé pour le festival du logiciel Runme, permet de résoudre l'angoisse de la page blanche... pour sa lettre de suicide.

Autre déclinaison pragmatique du site internet morbide, vous pouvez désormais calculer le temps qu’il vous reste à vivre, en fonction de plusieurs catégories - âge, sexe, masse corporelle, fumeur ou non... Sur ce même site, vous apprendrez comment sont mortes vos personnalités préférées.


Ennuyeux... à mourir
Vous n'avez pas encore appuyé sur la gâchette? Alors, vous trouverez ici la motivation qu'il vous manquait. Avec ces quelques sites qui, sans le vouloir, sont franchement déprimants. Dans le genre grand-tante-Huguette-gaga-de-ses-chats-car-elle-n'a-pas-eu-d'enfants-d'ailleurs-elle-n'a-jamais-eu-de-rapport-sexuel, nous vous proposons Passion chats, un site à très forte pénibilité, où l'on nous raconte les aventures de "Finette" et de son frère "Filou", ainsi que de tous leurs "copains du Net et de beaucoup, beaucoup d'autres sujets qui intéresseront sûrement les amoureux des chats".


Toujours là? Alors le site des collectionneurs de 2CV de Saint-Eloi
est fait pour vous.

Isabelle Hanne

Coup dur pour les pays émergents

La crise des subprimes aux Etats Unis s'est propagée dans le monde entier. Elle a contaminé non seulement les secteurs financiers américains mais aussi le système bancaire mondial: les bourses s’effondrent et des grandes banques américains et européennes sont au bord de la faillite.
La crise a également fait beaucoup de malheureux dans le reste du monde et le système capitaliste est contesté par les pays émergents.

Tour d’horizon de la situation.

Bank of China: Cette banque chinoise côtée en bourse a perdu 7 milliards de dollars dans la crise des subprimes! La crise a un réel impact sur l’économie chinoise car l’industrie du pays dépend beaucoup de la demande extérieure. Les industriels ont des difficultés pour vendre le « Made in China » malgré des prix très bas. Le gouvernement chinois a déjà prévu une croissance ralentie pour 2009: 8% au lieu de 8,8%.

Les entreprises russes: Licenciements, compressions de personnel... Malgré ces aléas, elles essaient de s’en sortir. Mais il y aura moins de primes pour les employés qui voient déjà diminuer leurs salaires. Et comme il n'y a pas beaucoup de travail, certains devront prendre des « congés forcés », une vieille habitude des années 90. L’automobile et la métallurgie sont les premiers industriels à être touchés. Seuls les employés dans le secteur pétrolier ne craignent rien pour l'instant.

Les banques indiennes: A part quelques banques privées, elles sont généralement à l’abri de la crise financière grâce à leur rigidité et à leur protectionnisme. Pour l’instant, le secteur le plus exposé à la crise est l’informatique car la majorité de leurs clients américains est touchée.

Au Brésil: La promesse du Président Lula « le Brésil est vacciné » reste sans lendemain. La Bourse de Sao Paulo a perdu 50% de sa valeur et aucun de ses titres n’a été épargné. La monnaie brésilienne, le real, n'arrête pas de perdre de sa valeur. La chute a également provoqué une forte demande de dollars des entreprises. Plusieurs d'entre elles, notamment dans le secteur immobilier, ont connu de très grosses pertes.

Yu Shi

J'ai mal au foot : chronique d'un football français désespérant

Un samedi soir comme un autre. Roger s’affale enfin dans son fauteuil en simili cuir, une mousse dans la main gauche et la télécommande dans l’autre. C’est l’heure du foot. L’heure d’oublier une semaine de boulot de plus, les collègues et la belle-mère qui fait chier. Mais voilà : le football de Roger va mal, très mal. Son équipe de France galère, sa Marseillaise est sifflée, ses clubs français sont à la traîne en Ligue des Champions et ses joueurs de Ligue 1 vont faire grève… Pour Roger, c’est la fin du monde.

Après une campagne européenne sans saveur, Roger attend l’équipe de France au tournant. Mais voilà. Après trois matchs de qualifications pour la Coupe du monde 2010, le bilan est mitigé : une victoire (France-Serbie 2-1), un nul (Roumanie-France 2-2) et une défaite (Autriche-France 3-1). Il semble loin le temps où les Bleus pouvaient à la fois cadenasser derrière et mettre le feu devant…

Il faut se rendre à l’évidence: le coq fait un peu moins le beau depuis quelque temps. Alors on sort les violons et les voix plombées pour dire la détresse du foot français, comme dans cet inénarrable sujet diffusé par Téléfoot après Autriche-France.


Dans tout ce marasme, seul notre Raymond national semble garder la pêche. Après la victoire contre la Serbie, le sélectionneur apparaît au top de sa forme et livre une performance digne de l’Actors Studio.


Comme si cela ne suffisait pas, la Marseillaise a été copieusement sifflée lors de France-Tunisie mardi. Inutile de se voiler la face : les stades sont depuis longtemps devenus des tribunes politiques où n’importe quel supporteur bas de gamme peut en toute impunité imprimer sa haine sur une banderole, envoyer des bordées d’injures aux joueurs ou siffler un hymne national. Ou alors ils sifflaient Lââm et on n’a pas compris?

Roger pensait se réjouir avec une qualification des Espoirs pour l’Euro 2009. Raté! La prochaine fois peut-être… Après avoir laissé filer leur qualification en 2007 contre Israël à la dernière minute, les Bleuets ont récidivé mercredi en encaissant un but allemand à la 90e minute. Le tout après avoir dominé l’ensemble de la rencontre et touché la barre d’un Neuer en état de grâce. La faute à pas de chance sans doute…

Le pire, c’est que cette fois on ne pourra même pas incriminer René Girard débarqué pendant l’été "après dix ans de bons et loyaux services" (dixit l’intéressé) et remplacé par Eric Mombaerts. Si avec ça les Espoirs ne sont pas déprimés!
Ci-contre : René Girard fait la gueule. Même sans lui, les Espoirs perdent…

La Ligue des Champions, c’est pour les cons

En Ligue des Champions, Roger prend son mal en patience. 93, allez l’OM, premiers à jamais, Roger y était. Et ça lui a plu. Mais depuis, nada. Il a bien frissonné devant l’épopée monégasque de la saison 2003-2004, mais au final le soufflé est vite retombé.

La Ligue des Champions 2009 ne sera a priori pas française. Une fois de plus. Après deux journées, le constat est rude : Marseille, 0 points ; Bordeaux, 0 points. Lyon, 2 points. On peut toujours viser une qualification pour l’UEFA en essayant péniblement d’atteindre les 3e places des poules…

Pour mesurer à sa juste valeur l’échec actuel des clubs français sur la scène européenne, il convient de revoir avec délectation Laurent Blanc commentant le tirage au sort des groupes de la Ligue des Champions qui lui offre Chelsea, l’AS Rome et les Roumains de Kluj.


Pour le "fil conducteur", c’est pas compliqué : Chelsea-Bordeaux 4-0 et Bordeaux-AS Rome 1-3. Quant à l’opposition contre Chelsea, Blanc avait tout faux. Les Bordelais n’ont pas joué avec leurs "qualités" et leurs "défauts". Ils n’ont pas joué du tout.

La situation des clubs français en Ligue des Champions est bien déprimante. Heureusement, la lumière est possible, même dans le plus gris des ciels d’orage. Et elle nous vient de Belgique où Joharno, supporteur d’Anderlecht, commente les résultats de la deuxième journée. Le sentence est sans appel et les paroles de Joharno font mal. La vérité se situe entre la 42e seconde et 1 minute 06.


Grève des joueurs, et puis quoi encore!

Avec tout ça, Roger est bien avancé. Il ne lui reste plus qu’à se rabattre sur la Ligue 1, son championnat à lui qu’il aime. Manque de pot, cette année encore, le niveau est au plus bas. Après un Rennes-Marseille prometteur (4-4) lors de la première journée, les attaquants ont décidé que le spectacle avait assez duré. C’est vrai quoi, il faudrait quand même pas que le spectateur français prenne de mauvaises habitudes.

Du coup, la Ligue 1 redevient pauvre en buts. Et pourrait même devenir pauvre en matchs si les joueurs font grève comme prévu les 25 et 26 octobre prochains lors de la 10e journée. Roger en a marre, tout ça c’est encore pour sa pomme. Et puis pourquoi ils font grève d’abord?


Comme le dit Rémy Vercoutre, gardien remplaçant de l’Olympique Lyonnais, les joueurs protestent contre la décision des présidents de clubs de devenir majoritaires au conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP). C'est bien simple : les joueurs ne veulent pas compter pour des prunes. Mais, quand on y pense, un week-end sans matchs serait comme une binouze sans houblon... Un peu triste.

Dépité, Roger a remis sa bière au frigo et délaissé sa télé. Si ça continue, il revendra tous ses maillots sur eBay. Et partira vivre en Angleterre, en Espagne ou en Italie, voir si le foot est plus vert.

Alexis Hache